Entre-deux-guerres - Agence Rol
L'agence Rol est une agence de reportage photographique créée en 1904 par le photographe Marcel Rol (1876-1905) et disparue en 1937 en raison de sa fusion avec les agences Meurisse et Mondial Photo Presse.
La Bibliothèque nationale de France conserve plus de 130 000 photographies de l'agence Rol : fonds concernant l'actualité et le sport. Les photographies de l'agence Rol sont numérisées par la BnF, acquéreur du fonds depuis 1961, et progressivement ajoutées sur le site Gallica.
En 1904, l'agence est dirigée par Marcel Rol et Louis Tresca. Elle est située au 37 rue Joubert, à Paris 9ème arrondissement. Les premières photographies de l’agence Rol-Tresca paraissent dans la revue sportive Armes et Sports, en janvier 1904, d'autres dans La Vie au grand air, magazine auquel Marcel collaborait dès 1903.
Son épouse Mathilde dirige ensuite l'agence jusqu'en avril 1923.
Mathilde Rol vend l'agence au photographe Georges Devred (1887-1932), qui travaillait pour l'agence depuis 1911. Georges Devred est directeur de l'agence entre 1923 et 1932.
Les dernières photos de l'agence paraissent en juin 1937.
L'agence fusionne avec Mondial Photo-Presse et l'Agence de presse Meurisse pour résister à la concurrence, formant ainsi l'agence SAFRA, rebaptisée SAFARA.







































































L'agence Rol fut d'abord une agence photographique spécialisée dans le reportage sportif, mais elle élargit peu à peu ses reportages à tous les aspects de l’actualité, traitant de sujets variés mais principalement français, qu’ils soient politiques, sociaux, économiques, culturels ou sportifs : le Tour de France cycliste, la mode aux courses, l’automobile et l’aéronautique mais aussi des sujets comme la Première Guerre mondiale ou encore l'Exposition universelle de 1937. L'agence Rol effectue aussi des reportages concernant la vie diplomatique : visites de chefs d’État, cérémonies officielles, etc.
Une exposition temporaire est organisée au Petit-Palais par les membres de la Société des artistes français. Institué en 1881 par Jules Ferry et parrainée par la Société Nationale des Beaux-arts, la Société des artistes français a pour objectif de représenter et de défendre les intérêts communs des artistes en présentant leurs œuvres lors d'expositions, plus communément appelées " Salons ". Présidée par Antonin Mercié entre 1913 et 1919, le salon, ouvert entre le 1er mai et le 30 juin 1918, accueille les sculptures de jeunes artistes au profil des œuvres de guerre. Le public découvre une statue représentant un poilu tué au champ d'honneur, étendu sur le sol.


























































Deauville - La station balnéaire normande est considérée, avec son casino, ses palaces, ses villas, ses champs de courses, ses golfs et ses discothèques, comme l'une des villes les plus prestigieuses en France. Sa plage est également réputée pour ses parasols de couleurs selon les secteurs avec le fameux nœud particulier qui assure leur maintien.
Deauville attire chaque année des milliers de touristes, notamment des Parisiens en raison de sa relative proximité géographique, environ 200 km. Sa réputation de station de luxe lui vaut d'être fréquentée régulièrement par de nombreuses célébrités du cinéma, de la musique, de la mode, et du monde économique et politiques.
En 1911, le comte Le Marois fait construire les tribunes de l'hippodrome de la Touques en s'inspirant de celles de Longchamp. En 1912 et en 1913, l'architecte Théo Petit, conçoit à l'arrière du casino, un ensemble de boutiques de luxe, il y incorpore le café de la Potinière. Les Magasins du Printemps ouvrent leur première boutique hors de Paris.
Au début du siècle, Deauville demeure dans l'ombre de Trouville-sur-Mer, station plus réputée pour la clientèle parisienne. Le nouveau maire, Désiré Le Hoc, fait appel à Eugène Cornuché, exploitant du casino de Trouville depuis 1909. Celui-ci s'installe à Deauville, se rend acquéreur en 1910 du Grand Hôtel du Casino et fait construire à sa place un nouveau casino inauguré le 10 juillet 1912. Dès l'inauguration, le nouvel établissement de jeu supplante celui de Trouville, et la croissance de Deauville est amorcée.
Le rivage continuant à reculer, 17 nouveaux hectares de lais sont cédés à la municipalité en 1913. La ville construira ainsi le club de tennis Lawn-Tennis.
Le 12 mai 1921, la commune reçoit le même jour que Trouville-sur-Mer, le label officiel de station climatique. Le Casino de Deauville, lieu de rencontres et de mondanités, connaît des soirées de gala réputées, ainsi qu'une grande activité dans les salles de jeu. La période des Années folles marque le sommet de cette réussite avec des grands personnages comme le roi Alphonse XIII d'Espagne ou bien encore André Citroën. C'est en 1924 que sont ouverts les Bains pompéiens, avec les célèbres « Planches » et en 1929 est créé le yacht-club. Le troisième palace, l'hôtel du Golf, n'est pas construit à Deauville, en 1927, mais dans la commune de Saint-Arnoult par François André, successeur d'Eugène Cornuché.
Avec les revenus que lui procure le casino, la commune de Deauville se porte acquéreur, en 1927, de terrains à Tourgéville et Benerville-sur-Mer pour y aménager l'hippodrome de Clairefontaine. En 1930, elle renouvelle l'opération sur la commune de Saint-Gatien-des-Bois pour l'établissement d'un aérodrome.
Dans les années 1930, Deauville n'est pas épargnée par la crise internationale qui atteint la France.